Comprendre le chômage durant le congé maternité : Vos droits et démarches

Se retrouver au chômage durant son congé maternité peut être une situation délicate à gérer. Pour vous aider dans ce contexte, découvrez vos droits en termes d’indemnités journalières, d’allocation de retour à l’emploi et comment effectuer les démarches nécessaires pour préserver vos ressources financières.

Droit aux indemnités journalières durant la période de congé maternité

Le principe fondamental en matière de chômage durant le congé maternité est que l’ensemble des femmes ayant droit à un congé maternité peuvent également prétendre aux indemnités journalières pendant toute la période considérée. Cela signifie qu’il est tout à fait envisageable de toucher ces indemnités même si vous êtes inscrite comme demandeur d’emploi durant cette période.

Pour bénéficier de ces indemnités journalières, il faut répondre à certaines conditions, notamment :

  • Être affiliée à l’Assurance Maladie depuis au moins 10 mois;
  • Avoir travaillé au moins 150 heures au cours des trois mois précédants la date prévue pour l’accouchement ou avoir cotisé sur un salaire correspondant à 1015 fois la valeur du SMIC horaire au cours des six derniers mois.

Calculez le montant de vos indemnités journalières

Le montant des indemnités journalières durant le congé maternité est calculé selon différentes règles. Ainsi, elles correspondront au mieux à 50% de votre salaire journalier de référence – qui est lui-même déterminé sur la base de vos Salaires Journaliers de Base (SJB).

À noter que cette somme peut-être majorée en fonction du nombre d’enfants dont vous avez déjà la charge et sous certaines conditions :

  • Majoration de 5,83€ par jour pour le troisième enfant à charge;
  • Majoration de 389,20€ au total si vous êtes enceinte de jumeaux;

Gérer sa recherche d’emploi pendant le chômage durant sa grossesse

Être inscrite comme demandeur d’emploi ne signifie pas forcément être active dans sa recherche d’emploi. Pour les femmes enceintes, il existe effectivement des dispositions spécifiques qui peuvent s’appliquer.

Tout d’abord, l’obligation de rechercher activement un emploi est temporairement levée durant la période du congé maternité, c’est-à-dire généralement pendant les six semaines précédant la date prévue de l’accouchement et les dix semaines suivantes.

Ensuite, il est important de savoir que Pôle Emploi doit prendre en considération votre état de santé et votre situation familiale lorsqu’il élabore votre projet personnalisé d’accompagnement pour l’aide à la recherche d’un nouvel emploi.

Informer Pôle Emploi de votre situation

Il est primordial que vous déclariez à Pôle Emploi votre grossesse et le début du congé maternité par lettre recommandée avec accusé de réception. N’oubliez pas d’y joindre un certificat médical attestant votre état, ainsi que la date prévue de l’accouchement.

Toujours percevoir l’allocation de retour à l’emploi (ARE) durant le congé maternité

Si vous êtes au chômage et enceinte, il est important de noter que vous pouvez toujours bénéficier de l’allocation de retour à l’emploi (ARE) même si vous ne recherchez plus activement un travail pendant cette période spécifique.

Cependant, les indemnités journalières versées par la Sécurité Sociale pour le congé maternité viennent en déduction des allocations chômage. Autrement dit, cela signifie que vous ne toucherez pas d’allocations chômage si ces indemnités atteignent ou dépassent leur montant.

Dès la fin de votre congé maternité, pensez à informer rapidement Pôle Emploi afin de pouvoir reprendre vos démarches pour retrouver un emploi et atteindre une situation stable sur le plan professionnel.

Gestion des arrêts maladie pendant le chômage durant la grossesse

Outre les droits évoqués précédemment, les futures mamans au chômage peuvent également être concernées par des arrêts de travail pour raison médicale durant leur grossesse.

Les indemnités journalières pourront être versées par la Sécurité Sociale dans ce cas de figure, mais elles seront aussi déduites des allocations chômage. En d’autres termes, cela signifie que si ces sommes sont équivalentes ou supérieures à celles du chômage, vous ne toucherez rien de plus pendant cette période.

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